Nain

Dans l'œuvre de J. R. R. Tolkien, les Nains sont une des races douées de la parole découvertes. Ils se distinguent par leur petite taille, leurs talents de forgerons et de bâtisseurs, leurs barbes abondantes, et sont fréquemment opposés aux Elfes.



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Peuple de la Terre du Milieu - Créature de J.R.R. Tolkien - Créature de la littérature - Créature imaginaire

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Définitions :

  • De toute petite taille; …; Humain d'une taille bien plus petite que la taille ordinaire; Créature imaginaire de même aspect que l... (source : fr.wiktionary)

Dans l'œuvre de J. R. R. Tolkien, les Nains (Dwarves en anglais) sont une des races douées de la parole découvertes. Ils se distinguent par leur petite taille, leurs talents de forgerons et de bâtisseurs, leurs barbes abondantes, et sont fréquemment opposés aux Elfes.

Noms

Dans leur langue, le khuzdul, les Nains se donnent le nom de Khazâd, un dérivé de la racine trilitère KH-Z-D, qu'Edouard Kloczko rapproche de l'adûnaic hazad «sept», le peuple nain se divisant à l'origine en sept clans[1]. Avant le lever du Soleil, les Sindar du Beleriand adaptent ce terme dans leur langue, ce qui donne le mot Hadhod ; mais entre eux, ils se réfèrent aux Nains en les appelant Naugrim, «Peuple chétif». Pour désigner un membre de cette race, ils utilisaient le terme Nogoth, Nœgyth au pluriel (le pluriel de classe Nogothrim étant quelquefois employé comme synonyme de Naugrim). Un autre terme est toujours employé : celui de Dornoth, «Peuple rigide», en référence à leur caractère comme à leur robustesse.

Au Premier Âge, quand les Ñoldor reviennent en Terre du Milieu, ils adaptent à leur tour le mot Khazâd dans leur langue, le quenya, ce qui donne Kasar, Kasari au pluriel. Ils reprennent aussi les termes sindarins, nommant Nauko ou Norno (ce dernier étant le moins péjoratif) un membre de la race des Nains, et Naukalië ou Nornalië la race toute entière[2].

En anglais, le pluriel classique de dwarf est dwarfs, mais Tolkien emploie la forme dwarves, tout en précisant que le véritable pluriel «historique» de dwarf serait dwarrows ou dwerrows, de la même façon que celui de man est men. Tolkien eut du mal à faire respecter ce choix auprès des imprimeurs, qui corrigeaient fréquemment ses dwarves en dwarfs. Dwarrow apparaît dans Dwarrowdelf, traduction en anglais du véritable nom westron de la Moria, Phurunargian[3].

Origines

À la différence des Elfes et des Hommes, les Nains ne sont pas comptés parmi les Enfants d'Ilúvatar. Ils ont été conçus par le Vala Aulë qui désire avoir des apprentis à qui enseigner son savoir, mais est incapable d'attendre l'heure choisie pour la venue des Enfants. Il produit les premiers Nains[4] sous une montagne de la Terre du Milieu, pour ne pas être vu des autres Valar. Il est cependant vu d'Ilúvatar, qui lui montre que ses Nains sont incapables d'agir indépendamment de sa volonté : seul Ilúvatar peut conférer le libre arbitre à ses créations. Aulë se repentit et s'explique, et Ilúvatar accepte les Nains dans sa création, en faisant ses enfants adoptifs et leur conférant une volonté propre[5], à la condition qu'ils dorment dans un profond sommeil qui ne cessera qu'avec l'arrivée des enfants d'Ilúvatar.

Les Sept Maisons

La plupart des Nains mentionnés dans l'œuvre de Tolkien appartiennent au peuple de Durin ou Longues-barbes[6], la maison fondée par Durin Ier et dont la cité maîtresse est Khazad-dûm. Ils ne forment cependant qu'une partie de la race naine, qui est divisée en sept clans, tous issus d'un Père. Après qu'Eru a adopté les créations d'Aulë, ce dernier les place par paires (sauf Durin, qui est seul) dans des lieux souterrains de la Terre du Milieu, où ils doivent se réveiller après l'éveil des Elfes, condition imposée à Aulë par Ilúvatar.

Les sept maisons des Nains sont :

Dans le même texte où apparaissent ces noms[7], Tolkien indique que la distance séparant Gundabad des lieux d'éveil des quatre derniers pères est identique ou supérieure à celle séparant Gundabad des Montagnes Bleues, soit la largeur de l'Eriador (environ 700 miles, plus de 1100 kilomètres).

Il existe aussi un huitième groupe de Nains : les Nœgyth Nibin ou Petits-Nains (Petty-dwarves), des Nains exclus de leurs cités qui sont les premiers à peupler le Beleriand, où ils sont plus tard chassés comme des animaux par les Sindar. Ils s'éteignent avant la fin du Premier Âge, leur dernier représentant, Mîm, étant tué par Húrin Thalion dans les ruines de Nargothrond[8].

Caractéristiques

Les Nains sont des créatures humanoïdes de petite taille, mesurant probablement entre quatre et cinq pieds de haut (entre 1 mètre 20 et 1 mètre 50). Ils sont robustes, font d'excellents combattants et sont pourvus d'une grande résistance à la faim ainsi qu'à la douleur. Un aspect important de leur physique est leur barbe, qu'ils ne rasent jamais et qui est portée par les hommes comme par les femmes. Leur espérance de vie moyenne est de deux cent cinquante ans, et le record est détenu par le Nain Dwalin, mort à l'âge de 340 ans. Après leur mort, ils croient qu'ils se rendent, comme les Elfes, dans les cavernes de Mandos, dans des salles aménagées pour eux par Aulë le Forgeron, qu'ils nomment Mahal, où ils attendent la fin des temps, après quoi ils aideront à reconstruire Arda et seront reconnus comme des Enfants d'Ilúvatar à part entière[9].

Ils sont un peuple fier, renfermé et secret, mais capable d'enseigner son savoir à d'autres peuples avec lesquels ils entretiennent d'excellentes relations, le plus fréquemment commerciales, tels les Elfes Gris de Beleriand au Premier Âge ou les Hommes du Rhovanion au Second Âge. Dans la mesure où ils vivent principalement sous terre, les Nains sont peu férus d'agriculture et d'élevage, préférant commercer avec les autres races pour obtenir ces biens. Ils sont dits être des amis loyaux, mais des adversaires rancuniers et tenaces, qui n'oublient jamais ni une injure, ni une bonne action. Leur avarice est aussi connue et forme l'un de leurs points faibles, par lequel ils sont corruptibles, comme le montre l'exemple des Anneaux de Pouvoir.

Ils minent et travaillent les métaux précieux et la pierre présents dans les montagnes de la Terre du Milieu avec un talent consommé, issu de leur concepteur, Aulë : au début du Quatrième Âge, ce sont eux qui reforgent les portes de Minas Tirith. Gandalf décrit l'or et les pierres précieuses comme les jouets des Nains et le fer comme leur serviteur — nul, pas même les Ñoldor, ne les surpasse dans la trempe de l'acier —, le métal qu'ils prisent entre tous étant le rarissime mithril, qui n'est exploité qu'à Khazad-dûm. Les Nains sont aussi de grands forgerons, créateurs de nombre d'armes renommées, comme Narsil, l'épée d'Elendil, qui est forgée par Telchar de Nogrod, ou Angrist, le poignard que Beren prend à Curufin et utilise pour extraire un Silmaril de la couronne de Morgoth.

Les Nains sont connus pour leur préférence pour la hache, néenmoins, comme le montre Bilbo le Hobbit, ils emploient aussi des épées et des arcs. L'équipement des troupes de Dáin durant la bataille des Cinq Armées est décrit en détail :

«Chacun de ses gens était revêtu d'un haubert d'acier qui lui descendait jusqu'aux genoux, et ses jambes étaient recouvertes de chausses faites de mailles d'un métal fin et flexible, dont le peuple de Dáin avait le secret. [... ] Au combat, ils maniaient de lourds bigots à deux mains ; mais chacun avait aussi au côté une courte et large épée et , suspendu dans le dos, un bouclier rond.» (Bilbo le Hobbit, chapitre 17)

Les naines

Les femmes naines ont rarement été vues par les autres races, car elles quittent rarement les villes naines et ressemblent tellement à leurs époux, barbe comprise, que les distinguer se révèle impossible. L'unique naine connue est Dís, la sœur de Thorin II Écu-de-Chêne, reconnue pour la vaillance de ses fils Fíli et Kíli, morts durant la bataille des Cinq Armées en défendant leur oncle. Certains Hommes croient par conséquent que les Nains naissent de la pierre, et qu'à leur mort, ils retournent à la pierre, ce qui est faux.

Les naines ne forment qu'un tiers de la population totale, ainsi qu'à peine un tiers des nains mâles contracte un mariage, qui est indissoluble. Les autres, soit qu'ils désirent une naine déjà mariée ou qu'ils aiment trop leur travail pour songer à se marier, restent célibataires. La croissance de la population naine est par conséquent particulièrement lente, et pour peu qu'une catastrophe s'abatte sur elle , sa survie est en péril — il y a fort à parier que la bataille d'Azanulbizar, quoiqu'elle ait été une victoire naine, causa une catastrophe démographique[10].

Langues et dispositifs d'écriture

Icône de détail Articles détaillés : Khuzdul et Cirth.

La langue naine, création d'Aulë, s'appelle le khuzdul. C'est une langue que les Nains traitent avec amour, lui apportant rarement des changements, et qu'ils sont peu enclins à enseigner à d'autres races[11]. Du peu qu'il connaissent, les Hommes considèrent cette langue comme trop complexe, alors que les Elfes, surtout les Sindar, la trouvent disgracieuse. Cependant, quelques Ñoldor, comme Curufin, cinquième fils de Fëanor, ou Pengolodh, ont appris cette langue[12]. Mais le plus souvent, les Nains préfèrent apprendre la langue des peuples avec qui ils doivent commercer, plutôt que de leur enseigner la leur. Ils utilisent par conséquent essentiellement le sindarin au Premier Âge et le westron au Troisième.

Les Nains utilisent aussi un langage des signes, l'iglishmêk, qui, à la différence du khuzdul, fluctue beaucoup entre tribus. Il est essentiellement employé à des fins de secret, pour ne pas être compris de la part d'étrangers[13].

Pour écrire, les Nains emploient les cirth, un dispositif d'écriture découvert par l'Elfe Gris Dæron de Doriath. Certains utilisaient aussi les tengwar, comme Ori dans le Livre de Mazarbul.

Influence sur la fantasy ultérieure

Le stéréotype du nain dans les jeux de rôle, mais aussi dans une partie des ouvrages de fantasy ultérieurs, doit énormément à Tolkien.

Notes

  1. Edouard Kloczko, Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques, Arda, 2002, p. 40.
  2. The War of the Jewels, p. 387-8
  3. Le Seigneur des Anneaux, Appendice F
  4. Le nombre des Nains directement conçus par Aulë fluctue selon les textes : soit les seuls Sept Pères, soit Sept Pères et six femmes, Durin restant seul à cause de la lassitude d'Aulë, soit ces treize Nains et d'autres formant les embryons de leurs peuples. Voir surtout The War of the Jewels, p. 211.
  5. Le Silmarillion, chapitre 2
  6. Improprement traduit par «Barbes fleuries» dans l'Appendice A III au Seigneur des Anneaux.
  7. Of Dwarves and Men, publié dans The Peoples of Middle-earth, p. 295-330
  8. The War of the Jewels, p. 388-9
  9. «Adieu, bon voleur, dit Thorin. Je m'en vais dans les salles de l'attente m'asseoir auprès de mes ancêtres jusqu'à ce que le monde soit renouvelé.» (Bilbo le Hobbit, chapitre 18)
  10. Le Seigneur des Anneaux, Appendice A III
  11. Le Silmarillion, chapitre 10
  12. The Peoples of Middle-earth, p. 358
  13. The War of the Jewels, p. 395

Liens externes

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