Orque

Les Orques, dans l'œuvre de John Ronald Reuel Tolkien, sont une race de créatures au service de Morgoth, le premier Seigneur des Ténèbres, puis de son serviteur Sauron et de l'allié de ce dernier, Saroumane.



Catégories :

Peuple de la Terre du Milieu - Créature de J.R.R. Tolkien - Créature de la littérature - Créature imaginaire

Recherche sur Google Images :


Source image : coloriage.tfou.fr
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • «Orque est la forme du nom que donnaient les autres races à ce peuple immonde, ... Dans l'avant-propos du Seigneur des Anneaux, Tolkien écrivit :... (source : es.geocities)
  • Le profil est bien, mais je doute fort que cet orque est vécu de nombreux siècles !... DARK MAUL Seigneur Sith Complexe à dire !! Tolkien lui même n.... (source : forum.warhammer-forum)
  • Analyse "identitaire" du " Seigneur des Anneaux" et de Tolkien.... «Orque est la forme du nom que donnaient les autres races à ce peuple immonde, ... (source : ewigeseuropa.canalblog)

Les Orques (Orcs, quelquefois Orks), dans l'œuvre de John Ronald Reuel Tolkien, sont une race de créatures au service de Morgoth, le premier Seigneur des Ténèbres, puis de son serviteur Sauron et de l'allié de ce dernier, Saroumane.

Ils forment une race industrieuse et non dénuée d'intelligence, bien que toujours dépeinte comme misérable, détestant n'importe qui, y compris eux-mêmes et leurs maîtres, qu'ils ne servent que par peur. Ils ne font pas de choses belles, et leurs plans ne visent qu'à blesser ainsi qu'à détruire.

Influences de Tolkien

Orc ou Ork est un terme vieil anglais qui apparaît dans le poème épique Beowulf, où il fait référence aux monstres morts-vivants de la race de Grendel (orc-néas "orc-corpses"). Tolkien traduit Orc en «démon»[1]. Il existe aussi une divinité romaine des enfers, quelquefois identifiée à Pluton, appelée Orcus.

Les Gobelins de Bilbo le Hobbit sont influencés, selon Tolkien, par ceux du conte de George MacDonald The Princess and the Gobelin (1872).

Termes désignant les Orques

En quenya, le mot pour «orque» est urko, pl. urqui, signifiant «esprit maléfique», c'est-à-dire quelque chose d'effrayant. En sindarin, le terme est orch, pl. yrch, et le terme Glamhoth «horde bruyante» est aussi employé. En khuzdul, la langue des Nains, le mot est rukhs, pl. rakhâs[2]. Dans la langue des Drúedain, le mot est gorgûn.

Les termes Uruk et Uruk-hai, qui proviennent du noir parler, sont réservés à une race d'Orques spécifiques, plus grands, plus forts, ainsi qu'à la peau noire.

Orques, Gobelins et Uruks

Les termes orque et gobelin sont synonymes. Dans l'avant-propos de Bilbo le Hobbit, Tolkien explique que orque est la forme hobbite du nom désignant ces créatures, terme que Tolkien lui-même a traduit par gobelin. Dans Le Seigneur des Anneaux, orque est utilisé presque toujours, le terme de gobelin étant, pour Tolkien, trop connoté dans les contes populaires. Il apparaît néanmoins à plusieurs reprises, et toujours comme synonyme de orque. Par exemple :

«Il y avait quatre soldats gobelins qui plus est grande stature, basanés, aux yeux obliques, avec des jambes épasses et de grandes mains. Ils étaient armés de courtes épées à large lame et non des cimeterres courbes habituels aux Orques ; et ils avaient des arcs d'if, identique en longueur et en forme à ceux des Hommes.»
    — Le Seigneur des Anneaux, Livre III, chapitre 1

Orthographe et traduction

Dans ses rédigés tardifs, Tolkien adopte l'orthographe Ork, essentiellement pour éviter de devoir utiliser l'adjectif Orcish («orcien»), dont le c serait prononcé /s/ au lieu de /k/[3]. Il utilise à la place l'adjectif Orkish («orkien»).

La traduction du terme en français pose problème, certains traducteurs choisissant d'adapter le terme en Orques à l'endroit où d'autres conservent la forme originale Orc. Dans une de ses lettres[4], Tolkien utilise explicitement «des orques» comme traduction du terme sindarin yrch, mais quelques années plus tard, il rédigé à son éditeur, au sujet de la traduction hollandaise du Seigneur des Anneaux, que «hobbit (et orc) appartiennent à ce monde, et ne doivent pas être modifiés [... ]»[5]. Dans sa Nomenclature, un texte rédigé à l'intention des traducteurs du Seigneur des Anneaux, il indique que Orc est un terme westron et devrait en conséquence «être traduit dans la langue de destination».

Apparence

Un Orque dans une adaptation théâtrale du Retour du roi (2003)

Les Orques sont des créatures humanoïdes laides et pourvues de crocs jaunâtres, le plus souvent d'une taille inférieure à celle d'un homme. Énormément ont des jambes ou des bras tors, et leur sang est noir. Outre les mentions dans ses œuvres, Tolkien les décrit dans une de ses lettres :

«Ils sont (ou étaient) courts, larges, ont le nez plat, la peau jaunâtre, une grande bouche et les yeux bridés : en fait, des versions dégradées et repoussantes des moins agréables (pour les Européens) des types mongols.»
    — Lettre n° 210 à Forrest J. Ackerman, juin 1958

Types d'Orques

De grandes différences existent entre les Orques. L'exemple le plus évident sont les Uruk-hai, plus forts, qui appelaient les Orques classiques snaga («esclave»). En outre, Sauron semble avoir élevé des Orques spécialisés dans certains domaines, comme les soldats émérites Uruk-hai ou les «renifleurs» ou «traqueurs», plus petits et apparemment pourvus d'un odorat surdéveloppé[6]. Les Uruk-hai de Saroumane ont un physique différent de celui des Uruks de Sauron : ils sont plus grands et de proportions plus humaines, alors que les seconds sont petits et ont de longs bras, comme le montre la comparaison entre Uglúk et Grishnákh[7].

Saroumane semble avoir élevé ses propres Orques modifiés, en croisant des Orques avec des Hommes, certainement des Dunlendings, pour obtenir des «Hommes-orques» et des «Orques-hommes», ce qui est dit être «son acte le plus abject»[8]. Ces Semi-orques ressemblent énormément à des Hommes, mais au teint olivâtre ainsi qu'aux yeux louchants.

Mœurs et culture

La culture orquine est peu développée dans les ouvrages de Tolkien. Ils ont une certaine science de la guérison, visible par exemple dans les moqueries des Orques adressées à Merry, qu'ils ont capturé[9], un grand sens de l'honneur, ainsi qu'un sens de l'humour certain, bien que cruel, et ils aiment chanter : leur caractère est finalement particulièrement humain[10].

Ils mangent toutes sortes de viande, mais ne pratiquent cependant pas le cannibalisme, qui semble être un acte reconnu comme grave : quand Grishnákh accuse les Uruks de Saroumane de manger «de la chair d'Orques», de violentes vociférations lui répondent[11].

La reproduction des Orques

À la différence des orc-néas de Beowulf, aucune Orque femelle n'est mentionnée dans les rédigés de Tolkien. Cependant, dans Le Silmarillion, il est dit que les Orques «se multipliaient comme les Enfants d'Ilúvatar» ; dans Bilbo le Hobbit, Bolg est dit être le fils d'Azog, et Gollum est dit avoir mangé un jeune enfant Orque ("goblin-imp") peu avant de rencontrer Bilbon. Tolkien confirme dans une lettre que les Orques femelles existent[12].

Les langues des Orques

Au Premier Âge, les Orques parlent une langue que Morgoth, linguiste talentueux, a créée et leur a enseignée. Seuls quelques mots, comme Golug, qui sert à désigner les Ñoldor[13], apparaissent dans les rédigés de Tolkien. Après la chute de Morgoth, à la fin du Premier Âge, les Orques s'égaillent et développent des dialectes propres à chaque tribu. Au Second Âge, Sauron forge une nouvelle langue, le noir parler, conçue pour être parlée par tous ses serviteurs. Mais quand il est à son tour vaincu par la Dernière Alliance, cette langue tombe dans l'oubli et les Orques en viennent de nouveau à parler des dialectes divers, versions dégradées du noir parler incluant des éléments de westron, la langue commune, qui est utilisée pour la communication entre tribus.

Origine des Orques

L'origine des Orques est un point complexe. Dans les premiers rédigés de Tolkien concernant sa mythologie, les Orques sont conçus par Melkor à partir de boue (dans les Contes Perdus des années 1910-20) ou de pierre (dans la Quenta et les annales des années 1930).

Dans les années 1950, après la rédaction du Seigneur des Anneaux, émerge l'idée selon laquelle Melkor ne peut produire des créatures vivantes indépendantes de sa volonté, et dans les Annales d'Aman, il pose que les Orques sont issus d'Elfes corrompus et torturés par le Seigneur des Ténèbres. Christopher Tolkien a inclus ce passage dans son Silmarillion, en dépit d'une indication notée par son père indiquant qu'il fallait corriger cela, et que «les Orques ne sont pas elfiques»[14]. Cette origine elfique pose en effet plusieurs problèmes : si telle est l'origine des Orques, ceux-ci devraient être immortels, ce qui n'est clairement pas le cas ; ainsi qu'à leur mort, ils devraient aller en Mandos et en ressortir après un certain temps, comme les autres Elfes.

Conscient de ces faiblesses, Tolkien envisage ensuite dans divers brouillons[15] que les Orques ont une origine mêlée, elfique et humaine, puis une origine entièrement humaine, ce qui pose alors un problème de chronologie, car les premiers Orques apparaissent bien avant l'éveil des Hommes au début du Premier Âge. Il envisage alors de déplacer cet événement à une date beaucoup antérieure, aux alentours de la chute d'Utumno, mais cette décision reste limitée à quelques textes et n'entraîne pas de réécriture majeure des textes constitutifs du Silmarillion, ce qui explique la raison du choix de Christopher Tolkien dans le texte publié.

Enfin, divers textes évoquent l'idée que certains capitaines orques sont des Maiar ayant assumé des formes d'Orques pour mieux les commander. L'un d'entre eux, un certain Boldog, apparaît dans plusieurs textes, dont le Lai de Leithian, mais Tolkien estime qu'il peut s'agir aussi d'un titre transmis, ou bien du nom de la race des Maiar ayant pris corps orquin[16].

Histoire

Les Orques servent Morgoth à Angband au Premier Âge, puis Sauron au Mordor aux Second et Troisième Âges. À l'époque de la guerre de l'Anneau, certains servent Saroumane en Isengard. Morgoth comme Sauron exercent un contrôle mental particulièrement fort sur eux[17], ce qui est spécifiquement visible quand ceux-ci sont vaincus : leurs troupes orquines, privées de maître, s'éparpillent stupidement[18]. Les Orques ne sont cependant pas incapables d'agir seuls : au début du Second Âge et au cours du Troisième Âge, après la chute de Morgoth et alors que Sauron ne s'est pas révélé, il fondent de petits royaumes indépendants, en guerre incessante contre les autres races, mais également entre eux. On peut citer les cités orquines des Monts Brumeux, comme le mont Gundabad ou la Moria, tous deux pris aux Nains, ou Gobelin-ville, qui apparaît dans Bilbo le Hobbit. Cependant, même quand ils ne sont pas commandés par un esprit supérieur, les Orques restent des adversaires coriaces : il faut six années aux Nains (2793 - 2799 T. A. ) pour les chasser des Monts Brumeux, et toujours le sort de la bataille d'Azanulbizar reste-t-il longtemps hésintant.

Adaptations

Les Orques apparaissent dans la majorité des adaptations de l'œuvre de Tolkien. Certaines d'entre elles ont fait des Gobelins des créatures différentes des Orques, en dépit des indications contraires de Tolkien : de façon sous-entendue dans les films de Peter Jackson, de façon plus évidente dans les jeux La Guerre de l'Anneau et Le Seigneur des Anneaux : la Bataille pour la Terre du milieu II. Dans le premier, les Gobelins sont utilisables à côté des Orques communs et des Uruk-hai, et dans le second, les Gobelins sont une faction jouable.

Influence sur la fantasy ultérieure

Icône de détail Article détaillé : Orque (créature) .

Les Orques de Tolkien exercent une influence majeure sur le genre fantasy : ils sont les précurseurs des Orques et autres races identiques de divers univers comme ceux de Warhammer, les Royaumes oubliés ou Warcraft. Les Orques de ces jeux changent fréquemment de ceux de Tolkien en ce qu'ils sont plus grands et fréquemment de carnation verte ou gris-verte. Qui plus est , tandis qu'ils sont complètement maléfiques chez Tolkien, certains sont décrits davantage comme des humains que comme des créatures du mal.

Notes et références

  1. Lettre n° 144 à Naomi Mitchinson (25 avril 1954)
  2. The War of the Jewels, pp. 389-391
  3. Morgoth's Ring, p. 422
  4. Lettre n° 144
  5. Lettre n° 190 à Rayner Unwin (3 juillet 1956)
  6. Le Seigneur des Anneaux, Livre VI, chapitre 2
  7. Le Seigneur des Anneaux, Livre III, chapitre 3
  8. Morgoth's Ring, p. 418-9
  9. «Il ne peut pas prendre sa médecine, crièrent-ils par moquerie. Il ne sait pas ce qui est bon pour lui.» (Le Seigneur des Anneaux, Livre III, chapitre 3)
  10. Tom Shippey, «Les représentations du Mal chez Tolkien» in Tolkien, trente ans après (1973 - 2003) , Christian Bourgois, 2004
  11. Le Seigneur des Anneaux, Livre III, chapitre 3
  12. Lettre non publiée à Mrs. Munby (21 octobre 1963)
  13. Contes et légendes inachevés : le Premier Âge
  14. Morgoth's Ring, pp. 78, 123-4
  15. Publiés par Christopher Tolkien sous le titre général de "Myths Transformed" dans Morgoth's Ring.
  16. Morgoth's Ring, p. 418
  17. Morgoth's Ring, p. 419
  18. Le Seigneur des Anneaux, Livre VI, chapitre 5
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Orc (Middle-earth) ».

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Orque_(Terre_du_Milieu).
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 26/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu